Solidaires contre la " concurrence de tous contre tous "

Publié le par Pour la République Sociale

Pour Annick Coupé, porte-parole de l’union syndicale Solidaires, les deux discours prononcés par Nicolas Sarkozy la semaine dernière, sur la stratégie sociale et l’avenir de la fonction publique, relèvent de la même logique : « Mettre fin à la période des compromis sociaux d’après-guerre, qui, s’ils n’étaient pas entièrement satisfaisants, étaient basés sur des protections collectives. » Lors de la conférence de presse de rentrée de son organisation, elle a insisté sur la nécessité de « construire la riposte ».
union-syndic-solid.pngLa frénésie de consultation du président de la République - qui, soit dit en passant, ignore l’existence de Solidaires - relève selon Annick Coupé d’une « tentative d’instrumentalisation et de division des syndicats » qu’il faut parvenir à déjouer. « Le pire serait que chaque organisation syndicale aille en ordre dispersé négocier avec le gouvernement ce qui lui semble négociable », ajoute Pierre Khalfa, secrétaire national. L’union syndicale a donc réitéré hier son appel lancé début septembre à « constituer un front syndical commun à tous les niveaux, national, local, sectoriel ».
Sans être d’accord sur tout, il s’agirait d’envoyer un « premier signe d’unité » aux salariés de refus de la « concurrence de tous contre tous ». « L’attaque contre les régimes spéciaux de retraite n’est que la première phase de la réforme qui va faire passer tout le monde à quarante et un ans de cotisations », argumente Christian Mahieux, de SUD Rail, pour insister sur la nécessité d’un mouvement de grève plus large que les seuls cheminots le 18 octobre.

Paule Massonck

Publié dans Vu dans la presse

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